Voyager, c’est la liberté, plus l’aventure, et c’est addictif : une fois qu’on a commencé, on ne peut plus s’arrêter. Le monde devient notre terrain de jeu, et notre sac à dos notre fidèle compagnon de route. Pourtant, préparer son sac pour un voyage se compare souvent à un casse-tête chinois, surtout quand on vise la légèreté sans sacrifier le nécessaire. Dans cet art délicat de la compression, chaque objet devient soit nécessaire soit superflu. Voilà donc quelques conseils pour parvenir à maitriser l’art du Tetris de la valise.
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Bien choisir son sac
Pour faire sa valise, il faut déjà avoir une valise ! Donc autant commencer par bien choisir son sac. Un bon sac ne devrait pas être lourd, devrait être facile à transporter, devrait avoir une contenance raisonnable sans être ni trop petit ni trop grand. Un sac de 5 litres ne vous sera pas d’une grande utilité. À l’inverse un sac de 90 litres plein sera un véritable enfer sur terre et pourrira votre séjour ! Pour le transport, rien de tel qu’un backpack. Oui, c’est un peu cliché, mais combien de fois j’ai croisé de soi-disant routards à galérer pour trainer leur valise à roulettes sur la plage !
Sachant cela, il est important de choisir un sac solide, qui soit léger à vide (si le sac pèse déjà 5 kg, ça ne vous aidera pas) tout en maximisant sa contenance, et facile à porter. Personnellement, et après plus de 10 ans sur les routes, je recommande grandement les sacs « The North Face » qui combinent toutes ces qualités. Les sacs Basin 36 L* ou Duffel Base Camp S* (50 L) sont de très bonnes options. Il y a beaucoup d’autres tailles, plus petites et plus grandes, mais ces tailles sont pour moi le parfait compromis. Elles vous forcent à ne pas trop vous charger, mais ne sont pas trop restrictives non plus si vous comptez ramener quelques souvenirs en fin de parcours.
* Je ne touche aucune commission sur les liens fournis, ce sont simplement les meilleurs sacs que j’ai trouvés pour voyager. D’ailleurs, vous aurez peut-être remarqué qu’il n’y a aucune publicité sur ce site ?
Distinguer l’essentiel du superflu et optimiser l’espace
Il est crucial d’identifier ce dont vous aurez réellement besoin. À vrai dire, les deux uniques choses absolument indispensables dont vous aurez tout le temps besoin en voyage sont votre passeport et votre carte de crédit. Cela dit, quelques sous-vêtements de rechange, ça ne peut pas faire de mal. Et soyons honnêtes, une brosse à dents non plus.
L’idée est de véritablement (et honnêtement) s’interroger sur chaque objet : est-ce vraiment indispensable ou pas ?
Si vous comptez faire un tour en vélo au cours de votre voyage par exemple, vous pouvez certainement vous passer de rustines. Il y a de grandes chances que vous puissiez en acheter dans n’importe quel pays du monde ! Achetez-en quand vous allez en avoir besoin, vous les payerez surement moins chères, n’aurez pas eu à les porter jusqu’ici, et ne regretterez pas de les avoir emmenés si finalement vous ne faites pas de tour à vélo.
Un autre exemple : les chaussures de marche. À ne pas emporter !!! Peu de choses sont aussi lourdes et encombrantes que des chaussures de marche, et à moins que vous ne prévoyiez de gravir le mont Everest, vous n’allez surement pas les utiliser tous les jours. Et soyons honnête, pour des petits treks par-ci par-là, une paire de baskets, en plus d’être beaucoup plus confortable, fera très bien l’affaire. Il paraît même que les chaussures de marche laissent la place aux baskets dans le monde de la randonnée d’ailleurs… Personnellement, hormis un grand trek au Népal dans le massif de l’Annapurna et un sommet de 6 000 mètres gravi dans le nord de l’Inde, j’ai toujours fait mes randonnées en tong !
Pour optimiser l’espace, la technique du roulage est une petite merveille ! Non seulement elle sauve de l’espace, mais vos vêtements vous remercieront en évitant les plis. Et pour les amoureux de l’optimisation, pensez multi-usages : une écharpe qui joue le rôle de couverture, pare-soleil, ou même de serviette improvisée après une baignade impromptue. Évitez les grandes serviettes de plage qui mettent 3 semaines à sécher et prennent la moitié de votre sac.
Planifier selon la destination et la durée
Il est évident que bronzer sur une plage balinaise ne nécessite pas les mêmes affaires que pour aller explorer l’Antarctique. Pensez à la météo, aux activités prévues et à la durée de votre séjour. Si vous allez sous les tropiques, une paire de baskets, un pantalon et un sweat-shirt que vous mettrez lors de votre voyage et dans l’avion seront probablement suffisants, même en cas de fraicheur du soir !
De même, il y a des pressings environ partout où vous irez et tous les hôtels proposent aussi des services de lessive. Votre linge revient sous 24 heures propre et repassé. Prévoyez de quoi vous changer pour 5 ou 6 jours le temps d’organiser une visite au pressing du coin chaque semaine et le tour est joué.
Et puis, même si dans le pire des cas vous oubliez comme moi maillots de bain et shorts en arrivant en Thaïlande, vous pourrez toujours les acheter sur place !
Différencier les zones d’importances de votre sac
Ensuite, il est important d’organiser votre sac par « zones ». Certaines choses doivent être pratiques et rapides d’accès comme par exemple une lampe frontale ou un chargeur. Vous ne voulez pas devoir défaire votre sac entièrement à un aéroport juste pour pouvoir recharger votre téléphone 20 minutes ! Ou mettre une heure à trouver votre lampe frontale après une coupure de courant !
- Zone électronique
Chargeurs de téléphone, d’ordinateur, pile rechargeable, chargeur de pile, câble USB, écouteurs, adaptateur pour prises électriques, etc. Vous aurez bien souvent besoin de l’une ou l’autre de ces choses. Gardez-les groupées et faciles d’accès.
- Zone vestimentaire
Placez tous vos vêtements ensemble, avec les choses que vous mettez le moins en dessous, comme la grosse doudoune si vous êtes parti sous les tropiques en plein mois de décembre. Sur place, vous n’en aurez probablement pas l’usage, donc direct au fond. À l’inverse, il peut être pratique de changer rapidement de tee-shirts après avoir bien sué pour trouver votre guest-house ! Pour le linge sale, un bon vieux sac plastique fait très bien l’affaire.
- Zone hygiène
Miniatures de produits de toilette et serviettes compactes pour se refaire une beauté en plein Sahara. Oui, les produits miniatures sont un peu moins écolo, mais faites une entorse et oubliez de suite la bouteille de shampoing de 3 L qui vous durera 6 mois ! Achetez les plus petits formats possibles et renouvelez au besoin. De même, un bon vieux savon dans un sachet plastique avec zip, ça marche très bien et ça ne prend pas de place.
- Zone santé
Ajoutez à tout ça une trousse de pharmacie minimale. Oubliez les 10 boites d’antibio différent pour chacun des maux que vous avez découvert en feuilletant les premières pages du dernier guide du routard. De toute façon, vous aurez complètement oublié lequel prendre si vous en avez besoin un jour. Sans même parler des posologies. Il y a des cliniques partout dans le monde, très souvent beaucoup moins chères qu’en France et vous aurez plus vite fait d’aller voir un médecin si vous êtes malades !
En revanche, il peut être utile de prévoir des pansements, de la Biafine, de la Bétadine, du paracétamol, et un anti-diarrhée. En somme, uniquement le minimum pour palier aux petits désagréments du quotidien.
Ceci couvre juste le strict nécessaire. Pour le reste, c’est à vous de voir et d’ajuster selon vos destinations. Parmi les choses que j’aime avoir avec moi : mes boules de pétanque (nan, j’déconne), une petite lampe frontale, un mini cadenas pour fermer mon sac pendant les trajets, un petit sac à dos d’appoint pour l’ordinateur, dans l’avion et les petites balades, un couteau suisse ou équivalent (non, je ne suis pas Indiana Jones, mais rien que pour le décapsuleur, c’est pratique !), une liseuse avec des tonnes de bouquins, un jeu de cartes, un briquet de rechange pour les fumeurs, un kit de couture, un stylo et du papier. Bref, n’oubliez pas, il vous faudra porter tout ça, donc réfléchissez-y à deux fois avant d’emporter quelque chose.
Peser et réévaluer
Vous avez tout mis dedans ? C’est le moment de vérité. Si vous ressemblez à une tortue à bout de forces, c’est peut-être que votre sac est un poil trop chargé. Chaque objet doit prouver sa valeur. Sinon, il retourne à la case départ.
Idéalement, visez moins de 15 kg, c’est un bon poids pour se déplacer facilement avec son sac sur le dos. Moins ? Vous êtes déjà au top, ne changez rien ! Jusqu’à 20 kg, vous le regretterez, mais ferez mieux la prochaine fois. Entre 20 et 25 kg, quand votre sac est rempli de souvenirs pour le trajet de retour après plusieurs mois de vadrouille, mais c’est tout. D’autant que de nombreuses compagnies aériennes demandent des suppléments au-delà de 20 kg. Plus de 25 kg, vous êtes foutu…
Un mot sur la sécurité
Comme déjà dit plus haut, les deux seules choses réellement importantes en voyage sont votre passeport et votre carte bleue. Conservez-les toujours sur vous pendant vos déplacements (bus, trains, avions, etc.), dans des poches qui ferment. Déjà parce que vous aurez à les sortir souvent (postes d’immigration, frontières, contrôles, etc.), d’autre part si jamais vous veniez à égarer votre sac, ben ça ne sera pas trop grave et vous aurez de quoi vous loger en attendant de la retrouver ! Puis, ça vous permet de vérifier facilement que vous ne les avez pas oubliés à l’hôtel avant de partir.
En revanche, laissez-les à votre chambre autant que possible lorsque vous partez en vadrouilles, comme ça, vous aurez l’esprit tranquille et ne risquez pas de les perdre au milieu de la jungle ou après une soirée trop arrosée !
En conclusion
Emballer, c’est un art. Un art qui demande discernement, organisation et parfois un peu de gymnastique. L’objectif : voyager léger tout en gardant l’essentiel à portée de main. Après tout, le monde est grand, mais votre dos, lui, a ses limites.