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Vivre en Thaïlande partie 1 - L’échec !

Après plusieurs séjours en Asie, je me suis rendu à l’évidence, je voulais vivre en Thaïlande !

Je le découvrirai à mes dépens, non sans me construire une expérience riche d’enseignements pour mon futur, passer des vacances en Thaïlande et y vivre sont deux choses complètement différentes.

Les contraintes, qui n’existent pas en vacance, s’imposent en force dès lors que l’on tente de s’installer : visa, administration, barrière de la langue, barrière culturelle, barrière religieuse, etc. Une bonne partie de ce qui fait le charme du dépaysement au début nous rattrape et devient vite autant d’obstacle à surmonter !!!

Vivre en Thaïlande - Objectifs

Mon objectif ce coup-ci était de m’installer à Bangkok. Mon budget était très serré (environ 10 000 euros). J’avais décidé de monter un petit business le temps de faire le point, de perfectionner mon thaï et d’y voir un peu plus clair. Jeune et pas grand-chose à perdre en somme.

Étant donné mon budget, impensable pour moi de racheter un resort sur une île paradisiaque ! Je m’étais alors orienté sur un cybercafé dans un petit local à Bangkok, ce qui rentrait impeccablement dans mon budget. Les jeunes Thaïs, et les Asiatiques de manières plus générales sont très friands de jeux vidéos et je dois avouer que je n’ai rien contre non plus ! De plus, à l’époque, les réseaux wifi n’étaient pas aussi développés qu’ils le sont aujourd’hui et les cybercafés étaient encore très populaires.

L’idée n’était évidemment pas de faire fortune, vous l’aurez compris, mais bien de vivre en Thaïlande et de subvenir à mes maigres besoins sur place.

Vivre et s’installer à Bangkok - Thaïlande

Vivre en Thaïlande - Préparatifs

Voilà donc la raison de ce grand passage à vide depuis mon dernier article. Pour voyager longtemps ou s’expatrier comme dans mon cas pour essayer d’aller vivre en Thaïlande, il faut aussi travailler dur pour économiser un maximum d’argent le plus vite possible. Après 6 mois intensifs d’Intérim en France, à travailler à l’usine de nuit, un vide grenier et la vente de la plupart de mes affaires de valeurs (dont je n’ai aucune utilité en voyage), me voilà de retour au Royaume du Siam, j’ai nommé : la Thaïlande.

J’étais parti pour une troisième saison en Norvège à Måløy, mais en raison d’un problème de logement de dernière minute, et ne voulant pas abuser de la générosité d’un ami qui me logeait, j’avais dù rentrer en France un peu en catastrophe.

Une petite anecdote sur mon voyage : en arrivant à la gare SNCF ce matin, mon premier train avait 25 minutes de retard. Ainsi, en arrivant à la gare de Lyon, j’ai pu voir ma correspondance partir… sans moi. Avant de cracher sur la Société Nationale des Chemins de Fers, je précise qu’ils m’ont directement passé sur le TGV suivant et surclassé en 1re classe ! Grâce à ça, j’étais toujours dans les temps pour attraper mon avion. Le reste du parcours s’est déroulé sans accrocs malgré cette petite frayeur initiale. Les aléas du voyage font partie intégrante de la vie de tout voyageur.

Vivre en Thaïlande - Installation

Une fois sur place, il faut reprendre les bonnes habitudes. Ce n’est pas si rapide que ça. Un bon plat bien épicé pour faire passer les constipations aériennes ; quelques siestes pour se remettre à l’heure thaïe (+ 6 heures en hiver, + 5 heures en été) et le tour est joué.

Vue de nuit sur le Temple Arun à Bangkok - Thaïlande

Voilà une petite description de l’immeuble que j’ai trouvé pour mon cybercafé. Je ne pouvais pas espérer mieux pour être honnête. En fait, je m’attendais même à beaucoup moins bien, pour beaucoup plus cher ! C’est un petit immeuble typique de l’Asie, étroit, mais sur quatre étages, plus une grande terrasse au 5e. Chaque étage fait environ 35 mètres carrés. Quatre chambres au total me permettent de loger « gratuitement » sur place, ainsi que d’héberger des amis de passage. Des petits balcons à chaque étage, une grande cuisine, deux salles de bain et une porte vitrée coulissante à l’entrée. Parfait pour ce que je compte faire. Le tout en parfait état avec une belle vue sur Bangkok et la rivière Chao Phraya (bon évidemment, pas au rez-de-chaussée la vue). Le tout pour 8 000 THB, c’est-à-dire plus ou moins 200 euros/mois.

Le rez-de-chaussée est bien sûr réservé au cybercafé. Il est composé de 10 ordinateurs, plus d’un serveur pour contrôler les postes clients. Et la petite cerise sur le gâteau, deux PlayStation 3 pour organiser des tournois de jeux vidéos. Pour les ordinateurs, pas de fioriture, juste des composants de qualité pour faire tourner les jeux vidéos les plus récents. Pour cela, rien de tel que « Pantip Plaza », cinq étages d’électroniques en tout genre. Je choisis mes composants et discute les prix. On se met d’accord et mes ordis sont montés, livrés et installés quelques jours plus tard. L’achat des fournitures, tables et fauteuils et climatiseur est une formalité. Un peu de décos et le tour est joué. Un cybercafé pleinement opérationnel en un temps record.

Vivre en Thaïlande - La vie sur place

Le cybercafé tourne bien, il est rempli tous les après-midi et les week-ends. Mais plusieurs issues ont vite fait leur apparition.

  • Tout d’abord, hors vacances scolaires, les jeunes n’ont pas le droit de jouer avant 15 h puisqu’ils sont censés être à l’école. Donc les matinées sont assez calmes. Les plus grands, eux, peuvent passer leurs nuits à jouer. C’est rigolo quelques mois de se coucher tard et passer sa vie à jouer à des jeux vidéos, mais on se lasse vite.
  • Ensuite, Bangkok, qui est une ville que j’adore, mais qui n’en est pas moins étouffante. Y passer une semaine à visiter, découvrir ou faire la fête, c’est une chose, mais vivre dans une ruelle de cette mégalopole est rapidement devenu oppressant. Je me faisais des pauses régulières sur la terrasse au 5e étage pour prendre l’air et admirer la Chao Phraya, mais rien de vraiment comparable à des vacances à la mer !
  • Enfin, avoir un petit business à soi, c’est bien, mais c’est aussi beaucoup de travail, sans jour de repos. Bien que le travail soit plutôt amusant, ça n’en est pas moins 15 heures par jour, 7 jours sur 7 !
La vie dans un soi de Bangkok - Thaïlande (image d’illustration)

J’ai tenu un moment. Heureusement, j’avais de l’aide sur place, on se relayait pour travailler et j’avais un peu de temps pour moi. Mais j’ai fini par craquer et rentrer en France. Cela dit, je ne regrette rien et cette expérience fut extrêmement enrichissante, bien que je sois rentré sans le sou !

Vivre en Thaïlande - Échec formateur

Comme je le disais, même si mon installation en Thaïlande a échoué et que je suis de retour à la case départ pour une nouvelle session d’intérim, j’ai beaucoup appris au passage et beaucoup progressé en Thaïlandais. J’ai réussi à monter un petit business en Thaïlande avec un tout petit budget et à passer un long moment là-bas pour pas grand-chose. J’ai découvert les tracas des expatriés en Thaïlande, et commencé à entrevoir des solutions. J’ai aussi appris que les grandes villes n’étaient pas faites pour moi. J’ai besoin de la mer, de la montagne ou de la campagne, peu importe, mais de plus de nature et de moins de jungles urbaines.

Au final, et avec plus de recul maintenant, je continue de penser que le jeu en valait la chandelle, et je retenterai l’expérience sans hésiter une seule seconde si c’était à refaire. J’ai pris un risque qui n’a pas payé immédiatement, mais qui m’a enseigné beaucoup de choses. C’est très probablement grâce à cette expérience que ma tentative suivante (qui n’était, elle, pas du tout planifiée) fut un succès. Et cela fait maintenant 10 ans que je vis en Thaïlande !

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