Si vous suivez mon itinéraire pour votre séjour au Laos, vous arriverez de la frontière thaïlandaise au nord-est de Chiang Raï dans un petit village du nom de Houei Sai (Côté Thaïlande, le village frontalier s’appelle Chiang Khong).
À Houei Sai, deux possibilités s’offrent à vous :
- soit descendre le Mékong en bateau pendant deux jours pour rejoindre Luang Prabang comme je l’ai fait ;
- soit monter par la route dans les montagnes de Luang Namtha tout au nord du Laos.
À l’époque, j’avais choisi la première option, car la route pour Luang Namtha était en très mauvais état et je n’avais que 3 semaines pour découvrir le Laos. Encore aujourd’hui, cela reste un regret de ne pas avoir pu découvrir cette région du Laos. N’hésitez pas si vous avez le temps !
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Descente du Mékong de Houei Sai à Luang Prabang (Laos du Nord)
Une fois la frontière passée, un Nouveau Monde s’ouvre à vous. Un monde à l’ancienne, lent et agréable. Ici, le stress n’existe pas, la vie est uniquement au jour le jour. Les villages sont calmes, la circulation est inexistante, bref tout pour se sentir bien. C’est une expérience unique à ne pas manquer.
Lors de mon voyage il y a déjà plus de 10 ans, la route de Houei Sai à Luang Namtha pour rejoindre l’extrême nord du Laos était dans un état terrible. Les temps de trajet annoncés étaient de 6 à 8 h pour 80 km. J’avais donc naturellement opté pour la descente du Mékong en bateau jusqu’à Luang Prabang, via la mégalopole internationale qu’est Pak Beng.
Pak Beng est un petit village perdu au milieu de nulle part. Il se développe à vue d’œil malheureusement puisque deux ou trois bateaux d’une quarantaine de personnes s’y arrêtent tous les jours pour la nuit, tourisme oblige. À l’époque, l’électricité n’y fonctionnait que de 18 h à 22 h seulement, ce qui donne une petite touche de folklore. J’imagine que les conditions se sont améliorées depuis !
Descendre le Mékong permet de découvrir un monde reculé et des villages isolés de tout. Le bateau sert autant de moyens de transport pour les habitants, que pour le bétail. Il fait également office de poste en délivrant des colis ou des vivres aux villages qui bordent cet immense fleuve. Bref, deux journées bien agréables qui vous mèneront paisiblement jusqu’à Luang Prabang.
La belle Luang Prabang (Laos du Nord)
Trois jours semblent être une bonne durée pour découvrir l’ancienne capitale du nord du Laos. Située à l’intersection du Mékong et de la rivière Nam Khan, la ville de Luang Prabang est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO pour son patrimoine architectural exceptionnel.
C’est un endroit plein de charme et de douceur où l’on retrouve beaucoup de restes de la colonisation française. La ville regorge de temples à chaque coin de rue. Le mont Phousi en plein cœur de la ville permet d’apprécier toute la beauté de cette péninsule étriquée.
J’ai entendu dire que le tourisme s’était énormément développé ces dernières années, peut-être même un peu trop pour ce petit pays encore pauvre qu’est le Laos. Mais quoi qu’il arrive, le charme de Luang Prabang n’est pas près de disparaître. Contrairement à celui de Vang Vieng…
Vang Vieng ou le Guilin chinois (Laos du Nord)
De Luang Prabang, sept heures de bus permettent de rejoindre Vang Vieng. Un petit village vraiment calme (comme partout au Laos) dans un cadre assez merveilleux. Le Guilin chinois où la baie d’Halong vietnamienne, voila comment est aussi surnommé cet endroit.
Autres habitudes ici :
- Le Tubing consistant à descendre la rivière sur une bouée en s’arrêtant (ou pas) de bar en bar le long de la rivière. En extra, une Tyrolienne ou beaucoup d’idiots finissaient (finissent toujours ? Faites-le-moi savoir si vous revenez du Laos !) avec des fractures…
- Les happy pizzas et les thés à l’opium qui sont servis presque légalement dans tous les restos ici. Amusant, non ?
Dans l’ensemble, tout ça est bien dommage, car l’endroit a amené toute une population dont on se passerait bien pour visiter ce lieu dans de meilleures conditions. Je ne veux pas faire mon rabat-joie ici, mais voir des gens passer des jours (semaines ?) allongés devant « Friends » à bouffer des pizzas à la beuh… Vous me direz, ce n’est sûrement pas le pire endroit pour faire ça.
Vientiane, capitale du Laos (Laos du Nord)
Vientiane est assurément la capitale la plus paisible d’Asie… Avec ses 760 000 habitants, les bouchons aux heures de pointe sont constitués d’une voiture, de trois scooters et d’un vélo.
On trouve à Vientiane beaucoup de restaurants français, ainsi que de nombreuses gargotes ambulantes vendant des sandwichs dans des petites baguettes de pain !
Les digues le long du Mékong ont été complètement refaites. Ça ressemble désormais à beaucoup de béton alors que c’était l’un des endroits les plus chouettes de la ville pour se détendre ou manger. J’imagine (et espère) que ces digues sont désormais aménagées pour pouvoir profiter de la vue et des couchers de soleil sur le fleuve…
En dehors de la vie locale, Vientiane ne présente pas beaucoup d’intérêt en elle-même, si ce n’est sa proximité avec la Thaïlande. En effet, il suffit de traverser le Mékong pour passer la frontière. D’ailleurs, beaucoup d’expats en Issan se rendent au consulat thaï de Vientiane pour (re)faire leur visa thaïlandais.
Ensuite commence le sud du Laos, la partie que j’ai préférée au cours de ce séjour au Laos.